Angiospermes / Classe: Dicotylédones - Apétales / Ordre: Juglandales / Famille: Juglandacées
Noyer commun (Noyer royal, Goguier, Calottier)
Juglans regia L.
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Le noyer commun


Echantillons prélevés en 2003 à : 83170 Tourves

perleDescription :
Grand arbre feuillu atteignant 25 m. Tronc trapu et houppier globuleux, grosses branches tortueuses, massives, formant une cime ample et arrondie. L'ensemble lui conférant un port vraiment royal.

Les feuilles sont alternes, composées de 5 à 9 folioles ovales et entières, de 6 à 7 cm, glabres, vert foncé dessus, clair dessous. Limbe assez épais, presque coriace répandant une odeur forte en le froissant.

Bourgeons brun foncé, proéminents, de 5 mm de long, alternes sur rameaux gris foncé, finement striés logitudinalement et noueux.

Les fleurs apparaissent en mai peu avant ou pendant le débourrement qui est assez tardif. L'espèce est monoïque; les fleurs mâles sont groupées en chatons cylindriques pendant sur les rameaux de l'année précédente. Les fleurs femelles, groupées de 2 à 5 en épis, sont situées sur les rameaux de l'année et pourvues de 2 styles trapus, arqués, de couleur rouge ou blanchâtre.

Les fruits, mûrs en septembre, monospermes, de 4 à 5 cm, à brou lisses et déhiscents (des drupes), sont les noix bien connues. A l'intérieur se trouve une amande de couleur blanc-ivoire dont les circonvolutions ressemblent aux hémisphères d'un cerveau; on les nomme - est-ce simple coincidence?- des cerneaux que l'on peut consommer comme un fruit sec, ou en extraire une huile parfumée.

Ecorce d'abord brune, prenant avec l'âge une teinte grise et une surface craquelée.

noyer
perleBiologie et acclimatation :
Originaire du Sud-Est de l'Europe, du S-O et d'Asie occidentale, cet arbre feuillu croît de manière intensive à l'état naturalisé.

Espèce de pleine lumière, se rencontre rarement au-dessus de 800 m d'altitude. Préfère les forêts mixtes riches en feuillus.
Ne supporte pas les sols sablonneux acides, affectionne les sols calcaires, grumeleux, bien drainés, frais et riches en éléments nutritifs. S'enracine alors profondément.

Essence photophile, craignant les gelées précoces et tardives. Ce n'est que vers vingt ans que le noyer commence à produire; mais alors, s'il ne survient pas de fortes gelées, il donne des fruits jusqu'à l'âge de soixante dix ans et plus.

Longévité : 250 à 300 ans. Multiplication par semis des amandes (noix), par boutures ou par greffes en flûte ou en sifflet.

détail - feuilles
Feuillage

Récolte de juin à août

perlePathologie :
Sensible à l'armillaire, aux polypores écailleux et hérissé.

perleIntérêt :
Bois de grande valeur, de très grande qualité, se négociant très cher.
Il existe des noyers à fruits et des noyers à bois.

C'est un arbre rustique à croissance rapide. Son bois, un des plus recherchés est utilisé en menuiserie et pour l'ébénisterie, le tranchage, le placage, la saboterie, le tournage, la chaiserie, mais aussi pour la marquetterie et la tabletterie, la fabrication de fusils.

L'espèce est cultivée principalement pour ses fruits : huile, liqueur, teinturerie (brou de noix), à condition de savoir le préparer. Sa masse volumique est de 600 à 750 kg/m3.

perleEspèces voisines :
Juglans X intermedia . (Noyer hybride).

détails - fruits
Fruits

Récolte en août et septembre .

perleToxicité : non toxique

néant

perleSymptômes :
néant

détails - brou
Fruits
Récolte de sept. à novembre
détails - écorce
Ecorce

perlePropriétés médicinales :
On récolte pour la médecine les feuilles et le péricarpe vert prélevé en automne sur les noix mûres. On le fait sécher en couches minces au soleil jusqu'à ce qu'il prenne une couleur brun sombre. Il contient un tanin, la jugladine, des tanins galliques, de l'huile essentielle, un glucoside, l'hydrojuglone.
On en fait une très forte décoction avec 500 g pour deux litres d'eau et l'on fait bouillir 20', le résultat en est le "brou de noix".
La thérapeutique moderne les emploie comme astringents dans le traitement des troubles gastriques et intestinaux. Extérieurement , les préparations à base de noyer servent en dermatologie, pour le soin des engelures et comme gargarismes.

En voici quelques usages:
Se frotter le visage, les mains, avec des feuilles de noyer fraîches préservera des piqûres de moustiques, abeilles où guêpes.
Si l'on transpire des mains, il suffit de se laver régulièrement avec une infusion de feuilles de noyer, puis de poudrer avec du lycopode.
On facilite l'allongement des cils, en passant, avec un coton-tige, chaque jour, un peu de décoction de feuilles de noyer à laquelle l'on aura ajouté une partie infinitésimale de sulfate de quinine.
Cette décoction de feuilles peut être utilisée en injections vaginales, contre les ulcérations du col de l'utérus. En lavement, le remède est souverain contre les diarrhées, même dysenteriques.

perleConfusions possibles :
aucune.

perleUtilisation alimentaire :
En tant qu'apéritif : Apéritif aux feuilles de noix
  • 50 g de feuilles de noix
  • 20 cl d'eau de vie
  • 75 cl de blanc sec
  • 100 g de sucre
Faire macérer de jeunes feuilles de noix fraîches dans l'eau de vie pendant une dizaine de jours. Filtrer ensuite puis ajouter une bouteille de bon vin blanc sec et 100 g de sucre. Filtrer, mettre en bouteilles.

A noter:
Les cernaux de noix sont riches en lipides et sont abondamment utilisés dans l'industrie alimentaire comme en confiserie: noix confites, nougats, etc.

perleRemarques, anecdotes :
Croyances populaires
Chez les Anciens et plus près, vers le milieu du XVIII°siècle,les noix sont liées à la génération, au mariage. Ainsi à Gaillac dans le Tarn, l'assistance faisait pleuvoir une grêle de noix sur les époux agenouillés au pied de l'autel. A la même époque, dans les villages des Hautes-Alpes, là où allait passer une noce, on disposait sur une table deux noix confites, une pour chaque époux, et un verre de liqueur qu'ils partageaient, "ce qui signifiait qu'is devaient être unis comme les coquilles d'une noix".

On pend des rameaux au plafond des pièces d'une maison, l'on ne verra ni mouches, ni insectes. Si on fait les litières des chiens et des chats avec des feuilles de noyer, ils n'auront plus de puces.

En cas de rage de dents, on mâchait le brou de noix. On en mâchait encore contre les vers intestinaux.
Les fourmis non plus n'aiment pas le brou de noix.

Enfin, le brou de noix , dans de l'eau de vie, devient une délicieuse liqueur stomatique.

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