Arbre au feuillage caduc atteignant 15 à 25 m de hauteur selon son implantation, à port mince et à cime pyramidale.

Les feuilles sont alternes, de forme elliptique, de longueur 6 à 15 cm. Leur base est arrondie. Leurs bords ont de fines dents aiguës. Elles sont vert terne et lisses par dessus, plus pâles par dessous; à l'automne elles se colorent d'un rouge orangé s'avivant progressivement, parure fugitive aussi belle que la floraison. Pétiole (2 à 4 cm) garni de 2 glandes rouges au sommet

Les bourgeons coniques, bruns et luisants ont 7 mm environ. Ils forment des masses sur les rameaux gris-brun, brillants.

Les fleurs, fin avril, blanches, sont situées sur de courts rameaux de l'année précédente, peu avant la feuillaison. Réunies par 2 à 4 en fascicules ombelliformes.

Les fruits (merises) pendant sur de longs pédoncules souvent réunis par deux, sont des drupes globuleuses d'environ 1 cm de diamètre, rouges ou cramoisis. La couche charnue est amère et astringente. Le noyau, cannelé, est presque sphérique. Ces fruits sont le plus souvent mangés par les oiseaux, d'où le non "cerisier des oiseaux".

L'écorce de couleur brun-gris à brun-rouge est luisante et se déchire en anneaux avec de nombreuses lenticelles horizontales, orangées.

Présent en Europe, Afrique du Sud, Asie Mineure, Caucase, c'est un arbre qui ne supporte pas trop les sols acides.
Il croît dans les forêts de feuillus et en lisières, les haies, jusque vers 1600 m.

Affectionne les sols frais riches en substances nutritives et en calcaire.

Essence photophile à semi-sciaphile, modérément thermophile. Système radiculaire peu profond.

Longévité : ne vit pas vieux, 80 à 120 ans au plus. Multiplication : graines, boutures, drageons.

Galle du collet, gommose.

Bois orangé-rougeâtre dur et résistant, au grain très serré, servant à la fabrication des crosses d'armes à feu, à l'ébénisterie, sièges de style, la gravure sur bois, la lutherie.

Arbre de parcs à belle floraison odorante, ainsi que feuillage rouge ou jaune en automne.

C'est également une excellente essence mellifère. Les fruits sont comestibles et peuvent entrer dans la fabrication de divers alcools. Sa masse volumique est de 550 à 750 kg/m³.

Prunus cerasus L. (Griottier, Cerisier aigre, acide).

L'écorce : risque d'empoisonnement en cas de libération d'acide cyanhydrique (poison violent).

Troubles digestifs immédiats avec nausées, vomissements.

On récolte en mars pour la médecine l'écorce de merisier, prélevée sur de jeunes rameaux. Les écorces sont attachées en paquets et séchées à l'ombre, sous courant d'air.
Elles contiennent des glucocides, des tanins et de l'huile essentielle. Elles sont employées pour les soins des douleurs rhumatismales et des états fébriles.
Les queues de merises, tout comme les cerises, ont un pouvoir diurétique.

aucune en dehors du genre.

En tant qu'apéritif : apéritif aux feuilles de merisier

• 1 l de vin rouge
• 30 morceaux de sucre
• 100 feuilles de merisier
• du kirsch (petit verre)

Laver les feuilles, les faire sécher et les rajouter au vin rouge ainsi qu'au sucre. Laisser macérer une semaine et remuer souvent.
Filtrer et rajouter le kirsch, mettre en bouteilles.

Nées de croisements multiples entre Merisiers et Cerisiers, nos cerises actuelles nous régalent également de tartes, confitures, compotes et desserts divers, sans oublier le Kirsch d'Alsace ou le Guignolet d'Angers!

Le pigment des fruits est employé pour teindre liqueurs et vins.

Croyances populaires:
Ainsi qu'ils le faisaient pour d'autres arbres fruitiers, les paysans ceignaient autrefois les Cerisiers d'un cordon de paille tressée. Ce n'était pas tant pour les protéger que pour menacer ceux qui n'avaient point assez fructifié d'avoir à le faire l'année suivante, s'ils ne voulaient pas être abattus. Cette menace magique est très archaïque, elle date de la préhistoire.