Bel arbre feuillu à racine pivotante très profonde, atteignant 30 à 35 m environ, aux branches souples, gris-vert, portant de très gros bourgeons de velours noir bleuté, vrais joyaux sertis dans le gris cendré des rameaux qui produisent, au début du printemps, de menues fleurs brun-rouge, groupées en faisceaux. Houppier globuleux ou ovoïde.

Bourgeons de 1 cm, groupés au sommet des rameaux terminaux, opposés par ailleurs, ovales, un peu en dôme, noirs à brun très foncé. Rameaux gris-vert un peu luisants.

Les feuilles sont opposées, longues de 20 à 30 cm, composées de 7 à 15 folioles, lancéolées ou oblongues, dentées et glabres. Débourrement tardif à l'automne, le feuillage tombe précoce, encore vert.

Les fleurs minuscules, rouges (en avril), uni ou bisexuées, sont réunies en panicules multiflores, d'abord dressées, ensuite retombantes, à l'apex des rameaux de l'année précédente.

Les fruits, sur les arbres femelles (samares contenant chacune une graine), longs de 2 à 4 cm, en forme de languettes, pendantes, de couleur verte, puis marron clair, persistent longtemps sur l'arbre en hiver, qui, dépouillé, semble plus beau encore.

L'écorce, gris-pâle et lisse sur le jeune arbre devient ensuite subéreuse, marquée de fissures en crêtes étroites.

Europe, Asie Mineure. L'espèce préfère les sols riches en substances nutritives, frais, profonds, indépendante de la teneur en calcaire, mais craint les sols siliceux trop acides.

Habite généralement les forêts mixtes de feuillus jusqu'à 1300 m environ.

Supporte mal un fort ensoleillement, les fortes chaleurs ainsi que les longues périodes de sécheresse.
Espèce semi-sciaphile, résiste aux basses températures, commune en région montagneuse, mais néanmoins sensible aux gelées tardives.

Longévité : 100 à 150 ans.

Multiplication : par semis de graines en automne ou par greffes (pour les cultivars). Se dissémine très facilement en pleine nature.

Divers polypores et cantharides qui consomment le feuillage. Jeunes pousses écorcées par les frelons. Espèce sensibles aux parasites tels que chancre bactérien, chenilles, mosaïque du feuillage, Grand capricorne, Zeuzère, Phomopsis.

Bois dur, blanc-jaunâtre ou crème, à reflets nacrés, à fibres droites élastiques et tenaces. Grâce à ses propriétés mécaniques élevées, en particulier en flexion et aux chocs, ce bois est largement utilisé en tonnellerie, placage, menuiserie, ébénisterie, charronnage, armurerie, vannerie, fabrication de manches à outils, de montants d'échelles.
Sa vocation première est de donner plus rapidement que le chêne du bois de grande qualité.
Autrefois, le feuillage du frêne faisait partie de l'alimentation hivernale du petit et du gros bétail.
C'est également une excellente plante mellifère. Sa masse volumique est de 650 à 800 kg/m³ , variant selon son milieu d'implantation.

Fraxinus ornus L. (Orne, Frêne à fleurs), Fraxinus agustifolia Vahl (Frêne à feuilles étroites).

néant

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Partie utilisée : la feuille, l'écorce.
Les feuilles de frêne ont des propriétés laxatives, diurétiques; activent la transpiration et facilitent la digestion. Les feuilles contiennent de la mannite, des acides organiques, des tanins et des sucres.
Les parties prélevées sont séchées sur des claies, à l'ombre, dans un lieu bien aéré. Elles sont tout indiquées pour soigner les rhumatismes, l'arthrose, la goutte ainsi que les problèmes de rétention d'eau et d'oedème.
L'on prendra une poignée de feuilles sèches pour un litre d'eau. Laisser bouillir 10' puis infuser jusqu'au refroidissement. Ajouter le jus d'un citron, boire à volonté.

Une infusion de feuilles de frêne prise tous les matins serait un élixir de longue vie. Pour celà , il suffit de laisser infuser 50 à 100 g de feuilles sèches, sur lesquelles on aura versé un litre d'eau bouillante.

aucune.

En tant que boisson désaltérante, fraiche, pétillante, à donner sans crainte aux enfants : la frênette

• 100 feuilles de frêne
• 100 l d'eau
• 2 l de chicorée préparée
• 5 kg de sucre
• 60 g d'acide tartrique
• 75 g de levure boulangère

Connue et appréciée des enfants, cette boisson si rafraîchissante est très simple à fabriquer.
En été, ceuillir les feuilles de frêne et laisser sécher. Faire bouillir l'eau, la verser dans un tonneau et ajouter les feuilles de frêne. Laisser infuser puis passer à travers un linge.
Ajouter la chicorée, le sucre et l'acide tartrique. Quand le mélange a tiédi, ajouter la levure boulangère.
Laisser fermenter douze jours. Mettre en bouteilles. L'on peut consommer une semaine après.

Les anciens Germains attribuaient au frêne des pouvoirs magiques; convaincus qu'un de ses spécimens géants soutenait le toit du Monde, ils l'avaient dédié au dieu Thor et c'est à son ombre que leurs prêtres sorciers accomplissaient les sacrifices humains destinés à leurs nombreuses divinités; ils utilisaient son bois pour fabriquer des lances qui devaient les rendre invincibles (il est curieux de noter que, selon Homère, le javelot d'Achille était aussi en frêne).

Ailleurs, il passait pour l'antiserpent par excellence. On affirmait que si l'on en portait une feuille sur soi ou si l'on en suspendait des branches dans les étables, aucun reptile ne pourrait vous mordre ou s'attaquer au bétail. Matthiole dit qu'il sert de contrepoison aux morsures de serpents, desquels il est tant ennemi que, ni le matin ni le soir, jamais le serpent n'approchera son ombre, en quoi Nature se montre bien mère, car avant que les serpents sortent de terre, elle fait fleurir le frêne et lui maintient les feuilles jusqu'à ce que le froid renvoie les serpents manger de la terre en leurs trous, croyance qui est certainement à l'origine d'un remède populaire encore en vigueur en certaines régions contre une morsure de vipère : boire une infusion de 250 g de feuilles de frêne et appliquer leur marc sur la plaie...

On déclarait aussi - Dioscoride ayant été le premier à le signaler - que « ses feuilles pilées en vin amaigrissent peu à peu ceux qui sont trop gras » et que sa semence provoque à la luxure ou rend l'homme plus vaillant envers les dames.

Le frêne a la réputation d'apporter la sagesse et le bonheur. En affaires il donne de la souplesse et du raisonnement.

Quand on veut aller traiter un contrat, en magie, si on trouve un frêne sur sa route ou son chemin, on coupe une petite branche de vingt centimètres de long environ. On placera cette branche après l'avoir débarrassée de ses feuilles, dans la ceinture de son pantalon, on sera certain de faire un contrat avantageux pour soi.

Le frêne est-il votre arbre tutélaire ?
Les Celtes placèrent sous le signe du frêne la période du 16 février au 17 mars.
C'est l'arbre du monde, symbolisant la renaissance et la fécondité de la mer. A la fois l'image de la puissance de l'eau et de la vitesse des chevaux.
Natifs du frêne, vous êtes doté d'une force intérieure unique. Vous supportez l'adversité, poursuivant inlassablement votre but.