Arbuste à feuilles caduques, d'une hauteur de 5 m, peu densément ramifié ou parfois arbre jusqu'à 8 m sur tige unique et branches étalées et ramifiées.

Bourgeons foliaires brun terne, opposés, étroitement coniques, et boutons floraux subsphériques, sur des rameaux verdâtres.

Feuilles opposées, simples, de 5 à 10 cm de long, à limbe ovale, elliptique, terminé en pointe, finement pubescent des 2 côtés. Le bord est entier, les nervures (de 3 à 5) étant nettement arquées. Pétiole long de 5 à 10 mm. Déchirée, la feuille du Cornouiller forme des filaments de sève gluante à l'orifice des nervures.

Fleurs jaunes (février à avril), hermaphrodites, paraissant avant les feuilles, s'insérant directement sur les rameaux sous forme de petites ombelles de 1 à 2 cm de diamètre et portant à la base 4 folioles involucrales.

Fruits ovoïdes de 1,5 à 2 cm de long (les cornouilles), de teinte rouge luisante, contenant un gros noyau renfermant deux graines. Retombant des rameaux, ils sont mûrs en août-septembre.

Ecorce verte s'exfoliant en écailles brun-jaunâtre.

Centre et Sud de l'Europe, Asie Mineure, Caucase.
Essence photophile à semi-sciaphile. Préfère les sols riches en substances nutritives et en milieu calcaire, rocailleux et secs.

Habite de préférence en lisières, en broussailles, en chênaies ou sous couvert. Supporte les grands froids.

Longévité : plusieurs siècles. Multiplication : par semis de graines.

Sensible à l'Armillaire couleur de miel. Peut porter le Phellin noircissant.

Bois très dur, de résistance au choc sensationnelle, homogène, de couleur brun-rose clair, servant autrefois à la fabrication de lances et d'arcs. Aujourd'hui sert à confectionner des barreaux d'échelles, manches d'outils, pièces de tournage, pièces d'engrenage, etc..
Le bois ressemble beaucoup à certains fruitiers tels que sorbiers ou poiriers.

Cornus sanguinea L. (Cornouiller sanguin ou Cornouiller femelle).

néant, comestible.

néant

???

aucune.

Les fruits du Cornouiller mâle, comestibles, ont une pulpe juteuse, à saveur acidulée. On en faisait, avant de connaître les abricots et les pêches, d'excellentes confitures et aussi un sirop appelé "Cronia", qui lui, a été remplacé par la grenadine.

Le Cornouiller mâle, bien négligé de nos jours , eut pourtant un passé glorieux. Selon Ovide, les hommes de l'âge d'or se nourrissaient de glands et de cornouilles. Celles-ci, fruits des ancêtres, étaient devenues la nourriture des morts. Circé en donnait à manger à ses pourceaux, hommes métamorphosés par la magicienne et qui étaient donc des fantômes.