Arbre à feuillage caduc atteignant 20 m de hauteur. Houppier globuleux et cime ovale à arrondie. Les rameaux sont épais, peu nombreux.

Feuilles alternes, ovales, d'un vert foncé luisant, blanchâtre en dessous. Longues de 12 à 22 cm, elles comportent de 13 à 21 folioles étroites, elliptiques, pointues, longues de 3 à 7 cm, dentées dans les 2/3 supérieurs. Couleur jaune ou rouge en automne.

Bourgeons coniques ou ovoïdes, à écailles rougeâtres et visqueuse, ayant parfois une légère pilosité sur les bords.

Fleurs blanches en mai-juin, nombreuses, réunies en fausses ombelles souvent coniques. Larges d'environ 1,5 cm, elles sont hermaphrodites.

Fruits: des cormes, en forme de petites poires rouges et vert poussent en grappes. Ils renferment généralement 5 graines. Mûrissent dès septembre et atteignent jusqu'à 3 cm de long.

Ecorce brun orangé, lisse et brillante, se fissurant en crêtes verticales et transversales, noires, lui donnant un aspect réticulé.

Originaire de la région méditerranéenne, d'Asie mineure et d'Afrique du Nord, le Cormier s'est répandu dans toute le France où il s'est souvent naturalisé.
Assez abondant dans les forêts développées sur sols superficiels et variés, riches en substances nutritives, c'est surtout un élément typique des plateaux calcaires, de leurs rebords et même des falaises. S'accomode également de sols sablonneux, acides, modérément secs. On le trouve jusque vers 1700 m au Nord des Alpes dans des chenaies mixtes.

Longévité : environ 500 ans.

Multiplication par graines transportées par les oiseaux.

Espèce mellifère.

Espèce menacée de disparition dans de nombreux lieux par le feu bactérien. Polypores sur les grosses blessures, causant des pourritures du bois de coeur.

Bois très dur, homogène, de couleur brun-rouge très foncé, servant en menuiserie, sculpture, ébénisterie, lutherie, tournage et gravure. Utilisation également en placage décoratif par tranchage de grumes débitées en fines feuilles contrecollées sur support de panneaux de particules à usage de décoration murale ou d'ameublement.
Ce bois dur et dense est excellent à brûler, tel quel ou sous forme de charbon. L'écorce, riche en tanins, a servi à la préparation des cuirs.

Sorbus aucuparia L. (Sorbier des oiseleurs)

Néant, mais guère comestibles lorsqu'ils sont crus.

Néant

Plantes médicinales aux vertus multiples, les fruits sont riches en tanins, très astringents et antidiarrhéique (peuvent être laxatifs à l'état frais ou insuffisamment mûr).

Aucune en dehors de l'espèce. Difficile à distinguer par le feuillage. Aucune difficulté lorsqu'il est en fruits.

En tant que liqueur : Liqueur d'alises

• 1 l d'eau de vie
• 500 g de sucre
• 1 kg d'alises
• Canelle (1/4 de bâton)

Les alises ne sont pas d'excellents fruits, mais bien adaptés à la préparation de liqueurs. On attend qu'ils aient pris une gelée avant de les utiliser.
Faire macérer les alises dans l'eau de vie pendant deux semaines puis rajouter le sucre et la canelle.
Deux autres semaines plus tard, filtrer et mettre en bouteilles, puis en cave.

Depuis toujours, les fruits du Sorbier domestique sont ajoutés au cidre, qui se conserve ainsi plus longtemps et devient plus savoureux.

Précision:
Le Cormier s'est considérablement raréfié à cause de la difficulté d'obtention de sa descendance par les graines, les fruits contenant une substance inhibitrice de la germination.
En conditions naturelles, cette substance est dégradée par les sucs digestifs dans l'intestin des oiseaux granivores qui, par leurs déjections "sèment" ces graines au hasard.

Croyances:
Jadis, en rapport avec les redoutables puissances invisibles, le Sorbier protégeait les hommes contre elles. Il servait de talisman contre les éclairs et les sortilèges. Les chevaux ensorcelés ne pouvaient être maîtrisés qu'avec un fouet de Sorbier. Dans tous les pays nordiques, l'espèce était tenue pour protectrice du bétail.
Pourtant, le Sorbier pouvait être dangereux. Dans les campagnes françaises, on a longtemps cru que si un homme ou un chien , mordu par un animal enragé, dormait ou se reposait à l'ombre d'un Sorbier, "il n'en fallait pas plus pour qu'il eût sur-le-champ un (nouvel) accès de rage".

Le sorbier des oiseaux est-il votre arbre tutélaire ?
Les Celtes placèrent sous le signe du sorbier deux périodes de l'année : entre le 1er et le 10 avril, quand la nature n'est pas encore "sortie de sa coquille", et entre le 4 et le 13 octobre, lorsque le sorbier avec son superbe feuillage rouge et or prend une autre coloration symbolique.
Si vous êtes né(e) sous le signe du sorbier (du 22 janvier au 25 février), vous balancez entre fragilité et luxuriance, et vous brûlez d'embellir et d'améliorer le monde : principalement soucieux(se) de relations humaines, plus vous avancez en âge, et plus vous vous mettez au service de votre entourage. Vous savez aussi vous rendre indépendant des autres, et, loin de rechercher constamment leur approbation, vous agissez selon votre devise : Améliore-toi et tu auras amélioré le monde.