Arbre dépassant rarement les 20 m. Droit, le tronc se divise assez bas, formant un houppier dense, régulier, presque ovoïde, ne manquant pas d'élégance. Branches à rameaux fins se dressant vers le ciel.

Bourgeons marron-clair de 6 mm, fortement accolés aux rameaux gris marqués de lenticelles plus pâles.

Feuilles simples, (mai-juin), alternes, court pétiole long de 5 à 15 mm. Limbe gaufré entre les nervures latérales, ovale, acuminé, avec la base arrondie, long de 5 à 11 cm, doublement et finement serraté, vert sombre et glabre sur le dessus, plus clair et glabre en dessous, sauf au niveau de l'aisselle des nervures, ces dernières vigoureusement indiquées.

Fleurs (espèce monoïque) en mars-avril. Réunies en chatons multiflores longs de 4 à 7 cm, dépourvues de périanthes, portant de 6 à 12 étamines pour les fleurs mâles, elles pendent mollement des rameaux. Fleurs femelles plus discrètes réunies en chatons terminaux de 2 à 3 cm, dressées à leur extrémité.

Fruits ovoïdes, secs en octobre, réunis en infrutescences lâches, pendantes, longues de 15 cm favorisant la dispersion des graines. La chute des fruits débute en automne pour se terminer au printemps suivant.

Ecorce lisse et grise à bourrelets longitudinaux et sillons, se craquelant superficiellement avec l'âge. Aubier non distinct, cernes apparents.

Altération du bois dûe à Poria. Quelques parasites foliaires peu dangereux. Chancre européen. Les vieux sujets portent des champignons lignivores.

Son bois blanc à gris-clair, nerveux, peu fissile et difficile à usiner est renommé par sa dureté et a servi jadis à faire des jougs. Employé également en parqueterie, usages techniques (sabots, formes à chaussures, manches, billots, maillets, vis de pressoir, roues d'engrenages, quilles, boules...). Très bon bois de chauffage. Ayant une grande faculté de propagation, supportant bien la taille, on en tire parti pour constituer des haies bien fournies (charmille). Sa masse volumique est de 700 à 850 kg/m³.

Carpinus caroliliana . (Charme d'Amérique).

néant

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Un peu avec le hêtre (Fagus sylvatica) dont il se distingue par ses feuilles et ses fruits ailés.

Y en a t-il seulement ?

Le Charme est de tous nos arbres le plus dépourvu de légendaire. S'il a existé dans un lointain passé un culte du Charme, il est depuis longtemps oublié et n'a laissé de trace, et encore furtive, que dans le langage. Ainsi, la vigueur proverbiale de l'arbre : "on se porte comme un charme".