Plus petit que le chêne pédonculé, fait partie des 10 espèces en France, c'est un arbre qui a besoin de chaleur. Sa hauteur maxi est d'environ 25 m sur un tronc souvent court, de forme tourmentée caractérisé par un houppier sphérique ; cime arrondie ; branches étalées, irrégulières.

Bourgeons alternes assez petits, ovoïdes, brun-roux, pubescents, de même que les jeunes rameaux.
Les pousses sont couvertes d'une pilosité dense et fine. Situés à l'extrémité des rameaux, les bourgeons sont plus clairs, coniques et tomentueux.

Les feuilles sont alternes, avec un court pétiole (de 8 à 15 mm), elles sont de couleur gris-vert à la feuillaison. Limbe ovale, de 5 à 12 cm de long sur 4 à 6 cm de large, dont la base est cunéiforme à cordée, à bord sinué, avec de part et d'autre 4 à 7 lobes arrondis. Face inférieure des feuilles, coriaces, couverte d'une pubescence duveteuse blanchâtre (d'où le nom de chêne blanc en Provence).

Floraison en avril-mai, en même temps que le débourrement, espèce monoïque : fleurs mâles vert-jaune en forme de châtons pendants, fleurs femelles solitaires ou par groupes de 2 à 6, réunies en inflorescences sessiles ou subsessiles. Elles portent généralement 3 stigmates rouges et sont très petites, voire insignifiantes.

Les fruits (septembre à octobre) , maturation annuelle, sont des glands (akènes) ovoïdes subsessiles (de 1 à 2 cm). Accolés, ils sont enveloppés par une cupule écailleuse pubescente les recouvrant entre leur 1/3 et leur moitié.

Ecorce lisse, de couleur gris-brun se fissurant rapidement par craquelures longitudinales et transversales.

Espèce thermophile répandue dans la moitié sud de l'Europe, Caucase et Asie Mineure.

Préfère les terrains calcaires,de bonne exposition, généralement sur les sols secs calcaires, riches en éléments nutritifs. En chênaie, il peut tomber jusqu'à deux cents glands au mètre carré. Pollinisation assurée par le vent.

Sa multiplication s'effectue par semis. Longévité : au moins 500 ans.

Sensible à l'oïdium et au chancre cortical du châtaignier. Sensibilité également aux champignons lignivores, dont plusieurs polypores.

Principalement bois de chauffage, de sciage, fabrication de charbon de bois.
Des tanins sont extraits de son écorce et utilisés pour le tannage des peaux par le tanneur qui les emploie sous forme d'écorce moulue, ou tan.

Chêne truffier : on peut transformer une chênaie banale en une truffière en y apportant des truffes, des spores ou du mycélium de Tuber, ou plus simplement de la terre empruntée à un territoire truffier productif. Sa masse volumique est de 700 à 900 kg/m³.

Quercus petraea (Matt.) Liebl. (CHêne rouvre), Quercus robur L. (Chêne pédonculé), ainsi que Quercus cerris L. (CHêne chevelu).

Néant

Néant

On récolte pour la médecine l'écorce, les glands, parfois les feuilles et les galles.

L'écorce, détachée des jeunes branches au printemps, séchée contient de 7 à 20% de tanin, de l'acide pyrogallique et des catéchines.C'est un puissant astringent, utilisé contre les diarrhées fortes et les catarrhes gastro-intestinaux.
On en fait une décoction à raison d'une cuiller à café d'écorce écrasée pour une tasse d'eau, à prendre deux à trois fois dans la journée. Cette décoction est également utile en cas de transpiration excessive des pieds (500 g d'écorce env. pour 4 l d'eau).
L'écorce de chêne est employée en applications externes pour la préparation de bains pour les engelures, les brûlures, les hémorroïdes et les maladies de peau (même les mycoses).

Les glands, ceuillis mûrs, sont débarrassés de leur enveloppe et torréfiés. Ceci ayant pour effet de faire disparaître les tanins amers. Ils constituent un aliment diététique en cas de fortes diarrhées et d'inflammations ganglionnaires.
Par mouture des glands, on obtient du "café de glands", par mélange avec du cacao et du sucre, du cacao de glands. Ces boissons sont efficaces contre la diarrhée et fortifient également l'organisme.

Les feuilles de chêne fraiches sont vulnéraires (plaies difficiles à cicatriser).

Les galles , organes consécutifs à la piqûre des tissus par des insectes cynipidés, constituent la matière première de la fabrication de tanin pur, largement utilisé dans la pratique thérapeutique : arrêt des saignements du nez ou de plaies, talcage, gargarismes, onguents, etc.

Aucune en dehors du genre.

En tant que liqueur : liqueur à l'écorce de chêne

• 1 l d'eau de vie
• 50 cl d'eau
• 200 g de sucre
• 10 g d'écorce de chêne

Les glands firent longtemps le pain des plus pauvres avant de faire la joie des sangliers. Mais saviez-vous que son écorce peut donner une liqueur, tannique bien-sûr, mais aussi bénéfique ?
Piler en poudre fine l'écorce de chêne. Mettre dans un bocal avec l'eau de vie. Trois semaines plus tard, préparer un sirop en diluant le sucre dans l'eau tiédie.
Rajouter à l'alcool, bien mélanger et mettre en bouteilles.

Pour la mythologie : le chêne lien entre le ciel et la terre; il représentait l’axe du monde en Grèce.
Puissant, solide, majestueux il symbolisait la force, la sagesse mais aussi la longévité. C'était l'arbre sacré de Zeus, et l'on contait que les premiers hommes s'étaient nourris de glands.

Grecs et Romains l’avaient consacré à Jupiter. Ses rameaux feuillus servaient à couronner, dans la Rome antique, les citoyens méritants.

Pour les Celtes, le chêne était un arbre sacré où la présence du gui révélait celle du dieu suprême. Aussi les druides résidaient-ils dans les forêts de chênes.

Le chêne est-il votre arbre tutélaire ?
Les Celtes placèrent sous le signe du chêne la période du 10 au 22 juin et du 24 juin au 7 juillet; au milieu, le solstice d'été que célèbrent les feux de la St-Jean.
Le chêne capte les énergies du ciel et de la terre pour les transmettre aux hommes par l'intermédiaire des druides. C'est le détenteur de la parole divine.
Courage et vigueur, voilà ce qui caractérise le natif du chêne. Protecteur également des plus faibles. Vous êtes promis à une longévité exceptionnelle et imprimerez votre souvenir.