Sous forme de menues branchettes, bénies le jour des rameaux, il orne les crucifix dans les maisons. Arbre ou arbuste atteignant de 5 à 16 m selon le climat de son implantation. Houppier globuleux. Rameaux grêles, gris-orangé, ou rougeâtres, à fine pubescence. Une variété, le buis nain, dessine dans les jardins des bordures basses, des labyrinthes ou des sculptures taillées et retaillées, au grand bonheur des jardiniers.

Les petites feuilles serrées, presque rondes, dont la surface convexe, lisse et vernissée, reflète la lumière, sont généralement vertes, mais au soleil prennent parfois une teinte cuivrée. Le feuillage du buis n'est pas vraiment persistant, mais il ne cesse de se renouveler, aussi l'arbuste reste-il toujours vert. Les feuilles sont opposées, longuement pétiolées, composées de 3 à 5 lobes, à nervation palmée, dents larges. Limbe vert, peu rigide, de 4 à 6 cm, légèrement pubescent dessous au niveau des nervures, dégageant une forte odeur au froissement.

Fleurs uni-sexuées (mars-avril) de petite taille (1 cm de diamètre), jaunes, en corymbes dressées. Dans les inflorescences, les fleurs mâles et femelles sont très proches les unes des autres. En général plusieurs fleurs mâles entourent une fleur femelle.

Fruits : des capsules brunes, plutôt dures, apparaissent dès le mois d'août.

Ecorce jaunâtre, puis rhytidome beige clair se détachant en minces lamelles liégeuses chez les vieux sujets.

Sud de l'Europe, collines calcaires du Midi, Ouest de l'Asie.
Espèce commune sur calcaires et limons. Supporte les sols secs et les climats chauds. Evite les sables acides.

Longevité : jusqu'à 200 ans. Multiplication par semis.
Espèce mellifère.

Atteint par Vuilleminia comedenset Rhytisma acerinum, ce dernier étant responsable des croûtes noires du feuillage.

Bois très dur et très lisse, d'un beau jaune citron, dont on faisait autrefois des tablettes à écrire, recouvertes d'une légère couche de cire, et aussi les "pyxides", dans lesquelles ont enfermait les objets précieux, remèdes ou bijoux. Pièces de lutherie, de jeux d'échecs, mais également de petits meubles.
Espèce mellifère tardive (fin septembre).

Acer monspessulanum L. (Erable de Montpellier)

Toutes les parties du Buis sont légèrement toxiques.

Feuilles et écorce, prises à hautes doses, peuvent provoquer des vomissements et de la diarrhée.

On récolte, par pincement modéré, les feuilles. Celles-ci sèchent facilement à l'ombre et doivent être souvent retournées. Sèches, elles sont de couleur verte et de goût amer. Elles contiennent surtout des alcaloïdes (buxine), des huiles essentielles et des tanins. Elles ont un effet fébrifuge en cas d'hyperthermie ou d'inflammation des voies biliaires et urinaires. On prépare à cette fin une infusion à raison de de 1/2 cuiller à café par tasse d'eau ou on prend la poudre de feuilles à dose de 0,5 g par jour, selon avis du médecin. Jadis le buis était utilisé pour remplacer la quinine en cas de malaria. Extérieurement, les feuilles servent à préparer des compresses ou des bains contre les douleurs rhumatismales, la goutte et les éruptions cutanées. Plante toxique, il faut respecter les doses prescrites.

aucune.

néant.

Le buis, dont le feuillage ne cesse de se renouveler, représentait non tant la mort que la perpétuelle reviviscence de la nature. Mais ce symbolisme était lui-même austère, telle l'odeur âcre que répand le buis lorsqu'il fleurit et s'autoféconde avec une remarquable discrétion. De ce fait, le buis était l'emblème de la chasteté et s'opposait au myrte, dont le feuillage ressemble au sien, mais qui était, lui, consacré à Aphrodite; aussi était-il interdit aux hommes de déposer des rameaux de buis sur les autels de la déesse de l'Amour, sous peine de perdre leur virilité.

Sorcellerie :
En magie traditionnelle si l'on cueille du Buis , en début de lune montante, on le fera brûler en gardant ses cendres. Additionné d'une lessive douce, on pourra s'en faire un shampoing. La chevelure deviendra progressivement d'un beau roux vénitien.